L'actualité: quand les prévenus prononcent leur propre réquisitoire, par François Leclerc

Billet invité

QUAND LES PRÉVENUS PRONONCENT LEUR PROPRE RÉQUISITOIRE

Les dirigeants européens vont-ils réussir leur opération de relations publiques des stress tests de leurs banques, comme les Américains y étaient parvenus ?

A en croire Christine Lagarde, l’affaire est dans le sac, puisqu’elle a sans attendre annoncé lors des Rencontres d’Aix-en-Provence que les banques en triomphaient haut la main. Suscitant les commentaires sceptiques des esprits chagrins qui ont fait valoir qu’il paraissait prématuré d’en annoncer le résultat, alors que leurs paramètres mêmes semblaient faire encore l’objet d’ajustements.

L’affaire est mal engagée, ce qui tend à devenir une constante de toutes les opérations de sauvetage européennes de ces derniers temps. Non pas tant en raison de toutes les interrogations qui circulent – et pour lesquelles aucune réponse claire n’est disponible – que pour une simple et unique constatation.

De deux choses l’une, soit ces stress tests vont être l’occasion d’afficher la bonne santé des banques, et ils ne seront pas crédibles, ne serait-ce qu’en raison des précédents tests, dont c’était la conclusion avec la suite que l’on sait ; soit ils mettront en évidence des signes de faiblesse, soigneusement calibrés, et ils appelleront des recapitalisation pour lesquelles rien n’est prévu. Tout portant à croire que les paramètres des tests auront été déterminés en fonction du résultat que l’on voulait obtenir à l’arrivée.

Dans un article particulièrement corrosif du Financial Times de ce lundi matin, et sur le mode faussement dubitatif, Wolfgang Münchau demande s’il va falloir en venir à tester les tests …

Quoiqu’il en soit, il se confirme au fil du temps qui passe et alors qu’il est annoncé une publication des résultats « aux alentours du 23 juillet » par Christine Lagarde, qu’il y a plus de questions que de réponses qui circulent dans la presse, pour qui en fait la revue.

Quelle va être la portée des tests dans ces conditions, quel que soit ce que l’avenir leur réserve  ? Rassurer l’opinion publique ou les marchés ? Qui espère-t-on encore tromper ? Il est de moins en moins probable que ces derniers se laissent ainsi manoeuvrer, condamnant toute l’opération avant qu’elle soit menée à sa fin.

Le Crédit Suisse, profitant sans doute de la neutralité de son pays d’accueil, a mené en parallèle des tests, dont le résultat n’est pas en faveur de certaines banques françaises, le Crédit agricole et la Société générale pour ne pas les nommer. Si chacun y va de son test, que vaudra à l’arrivée celui qui bénéficie de l’imprimatur ?

Tout semble encore à géométrie variable, si l’on met le dossier à plat. Le nombre de banques convoquées pour le test, qui est passé de 25 à une fourchette de 70 à 120, pour atteindre la centaine et redescendre aux dernières nouvelles à 80. La volatilité de son périmètre, pour utiliser une notion chère aux analystes boursiers, permet de croire que celui-ci est ajusté en fonction de choix d’inclusion et d’exclusions qui ne sont pas clairs. S’agirait-il, afin d’expliquer la dernière diminution du nombre de banques, d’écarter des tests les banques les plus mal en point, par exemple certaines Landesbanken allemandes  ?

La publication des résultats d’ici la fin du mois, qui semble encore faire débat en Allemagne (où il se confirme que leur situation est contrastée, suivant une litote qui, elle, est consacrée), est-elle acquise pour la totalité des banques, ou seulement pour une partie d’entre elles ? On recherche toutes les roublardises, lorsque l’on a été déjà échaudé.

Quels paramètres et situations extrêmes ont été choisies – si c’est déjà le cas – afin de réaliser ces simulations  ? En particulier, d’éventuelles décotes des obligations souveraines de certains pays comme la Grèce sont elles prises en compte et selon quelle ampleur ? Pour mémoire, les analystes ne font pas dans le détail quand ils en annoncent l’inéluctabilité et parlent de décotes de l’ordre de 40%… Un fort impact en résulterait alors, mais est-il étudié ou bien écarté  ?

Il est étonnant de lire l’argumentaire de ceux qui s’opposent à ce que de telles éventualités soient prises en compte, car cela serait selon eux conforter les inquiétudes des marchés. Ils semblent confondre prévision financière – bâties avec la conviction qu’elles se réaliseront – et test d’effort, dont l’objet est au contraire de prévoir le pire en espérant qu’il ne surviendra pas. En réalité, ils ne veulent pas avoir à faire face à la nécessité d’une recapitalisation, toujours la même chanson.

Affronter la vérité est impossible, la cacher également : comment sortir d’une telle scabreuse situation ?

Cerise sur le gâteau, les analystes s’interrogent enfin à propos des critères de solidité des banques qui ont été retenus pour ces tests. Ceux de Bâle II – qui ont totalement failli – ou bien ceux qui sont encore en discussion et devraient prendre leur succession sous l’appellation de Bâle III  ? Cette question de méthodologie étant la pire de toute, sous couvert de sa parfaite innocence : en fonction de quels critères une banque est-elle déclarée bonne pour le service ? Celle ou celui qui a la bonne réponse n’a plus de soucis à se faire pour sa retraite.

Dans ce contexte flou, une chose est au moins certaine, ce qui va être testé est moins le système bancaire européen que les capacités des autorités à faire croire qu’elles maîtrisent la situation.

La pente qu’ils doivent gravir est rude : l’usure de la parole des dirigeants s’accentue, au fur et à mesure qu’elle est utilisée pour afficher de fausses certitudes. Le meilleur candidat dans ce domaine est Jean-Claude Trichet, qui passe son temps à expliquer que la réduction des déficits et l’adoption de réformes structurelles (destinées à diminuer le coût du travail pour améliorer la compétitivité) sont les clés de la confiance et de la croissance retrouvées. Est-ce que parce qu’il s’approche de la fin de son mandat que le président de la BCE se permet ces faux truismes, ou bien parce qu’il s’accroche à des vérités d’hier ? Un banquier central devrait savoir qu’elles n’ont plus cours.

95 réponses sur “L'actualité: quand les prévenus prononcent leur propre réquisitoire, par François Leclerc”

  1. Le temps est parfois à long à supporter ces tergiversations, ces faux-semblants, ces écrans de fumée. Je ne sais pas exactement quelles seront les conséquences de la chute du système, pour moi de toutes façons inéluctable, mais, le plus vite sera le mieux…

    1. tout a fait d’accord, on ne gagne pas du temps on en perd, plus vite les vrais termes du problème majeur qui nous fait face seront poses mieux ce sera, on pourra se consacrer a la transition vers un autre monde

  2. François, vous dîtes qu’il y a péril en la casbah, pensez-vous qu’il y a le feu dans Casa ?
    est-ce encore ici les traces d’Emporiki ?
    le blog a besoin de vos prophéties !

    1. @ François Leclerc et Karluss :
      Je serais ‘intéressé’ de connaître le stress test de CASA, en particulier sur Emporiki …

      CASA : Cirque Agricole Sans Alternatives (en tournée dans vos campagnes)

  3. Merci pour le lien, Onubre.

    Vous êtes dur, mais .. réaliste. Mais bon : ils n’ont fait que suivre leur logique jusqu’au bout.

  4. Comme vous le dites, Monsieur Leclerc, cela semble plus s’orienter vers un test des testeurs.
    Et là, on peut être inquiet.

    1. Puisqu’on est si près du mur qu’on en distingue maintenant les briques par millions , ne serait-il pas plus réaliste de parler de crash tests ? Et pas seulement des banques . Qu’est-ce qu’il y a à l’intèrieur du mur ? Et derrière ?

    2. Méthode, comme l’écrit Monsieur Leclerc, les politiques ont maintenant perdu toute crédibilité.
      Et vu la tempête politique en France, j’aurais eu tendance à resserer les boulons à leur niveau plus tôt…
      Surtout qu’ils savaient vers quoi nous allions.

      Philémon, que ce soit un effondrement sec, précis, clair du système bancaire ou une hyperinflation à 20% par mois, le résultat serait le même : des cohortes de mendiants dans les rues. Et des révolutions un peu partout.
      En fait, tout ce qui nous reste est pour l’instant surveiller le prix de l’or (dont la variation de cours est partiellement maitrisée) et le VIX de prêt interbancaire.

      Et comme disait Monsieur Jorion dans le dernier clip du vendredi, il s’agit de voir comment il est possible de gérer une situation style occupation en temps de guerre (sans occupants).
      Soit, penser global et agir local, sachant que les intérêts individuels communs permettront une meilleure cohésion avec les voisins (au sens large).
      Ca devrait le faire.

      Plaie d’argent n’est pas mortelle, dirait Jérémie.

  5. Ah les tests, cela réveille en moi nombre de souvenirs théoriques mais aussi pratiques :
    théoriques : certains principes enseignés dans les cours de techno pour les matériaux, sur wiki on expose RDM (la résistance des matériaux) :
    http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9sistance_des_mat%C3%A9riaux
    Quel est le coefficient multiplicateur pour tester la résistance d’un pont ? J’ai souvenir de 10 au moins mais je crois que c’est bien supérieur, d’une centrale nucléaire, d’un barrage ?

    Pratiques et empiriques, ceux effectués en info de gestion :
    pour les dialogues interactifs, le 1er test que j’effectuais était d’enfoncer la touche * pour en remplir tous le champs, à la surprise générale du programmeur qui palissait avant que la touche « enter » ne fasse son effet dévastateur. Facile.
    Etant juge et partie je me refusais à effectuer les tests fonctionnels qui étaient confiés à de simples users, les difficultés ou même impossibilités sont par exemple de simuler la dimension temps, l’interaction de tous les users et la montée en charge, le comportement en période critique (l’exception devient la généralité), ……
    Je suppose que depuis mes tribulations parfois empiriques les manuels de référence en la matière sont disponibles.

    N’étant ni financier, ni banquier j’imagine mal le contenu de ces tests mais je conseille néanmoins vivement à C. Lagarde de s’inspirer des méthodes utilisées dans d’autres domaines pour les principes généraux et ensuite d’être très modeste dans l’interprétation des résultats.

    1. Papimam évoquant les stress test de résistance d’équipements cela m’amène à la réflection suivante:
      Le désastre dans le Golfe du Mexique ne doit pas faire oublier un risque bcp plus important, celui d’un désastre nucléaire, dont la possibilité a été vérifiée à Three Miles Island (controlé) ou à Tchernobyl (bcp plus grave). L’étendue du risque est tel que le Congrès des Etats-Unis a voté une loi limitant la responsabilité des compagnies nucléaires à la bagatelle de 10 milliards de dollars. On imagine déjà le désastre. Mais, au-delà, devinez qui paye ?
      C’est le budget de l’Etat, les contribuables…
      [Rapporté par un technicien de confiance, mais je vous promets de chercher ce soir, comme toujours, une source fiable]
      Cette “spéculation » nucléaire ne vous en rappelle pas une autre, avec les mêmes qui profitent, et les mêmes qui casquent par socialisation des pertes ?

    2. @Charles A.
      Pour le nucléaire les infos fiables dont on dispose sont rares, top secret et distillées au fur et à mesure des révélations faites par des ONG
      Exemple dans le Monde du 3 juillet :
      « Des déchets radioactifs mal stockés à la Hague » Pas réjouissant, et encore.
      http://lemonde.fr/planete/article/2010/07/02/des-dechets-radioactifs-mal-stockes-a-la-hague_1382013_3244.html

      De passage en Allemagne il y une année j’avais vu une revue des verts allemands traitant du nucléaire, brrrrr, je ne l’ai pas encore épluchée. Je me souviens aussi d’un reportage sur la 3 menée par la filleule de Michel Drucker où évoluaient et étaient questionnés les grands pontes du nucléaire français (ingénieurs des mines je crois), la classe.
      Le plus hard, le stockage des déchets à très, très longue durée de vie.

  6. On est très loin des procès de Moscou !
    Ici, ce sont des pseudo-réquisitoires concernant des tous petits petits pêchés véniels, tout juste bon à ne pas fouetter un chat avec une question sous-jacente: est-ce bien la peine de faire un procès?

  7. François Leclerc, deux petites questions pour comprendre :

    1/ Frédéric Lordon nous a expliqué lundi dernier lors de a conférence organisée par Marianne qu’en fait Bâle II n’est jamais entré en vigueur car devenu opérationnel après 2008 et donc obsolète. Vous faites référence à Bâle II. Quelle est la situation au juste ?

    2/ les tests : périmètre des tests, critères employés, etc … peut-être avez vous déjà parlé de cela mais qui détermine tous ces critères ? Sont-ce les banques elles mêmes ? La BCE ? la Commission … ?

    Grâce à vous je commence à savoir lire entre les lignes des journaux spécialisés et des déclarations des acteurs. Merci vraiment.

  8. Le type à gauche est un symbole : à son visage l’on voit tout de suite qu’il en a « gros sur la patate ». Je le poste parce qu’on voit si rarement des grévistes, salariés et syndicalistes de terrain. Les médias ne vont pas les voir, préfères les micro-trottoires d’usagers râleurs, même si parfois ils ont du mal à les trouver.

    Et j’avais vu qu’il n’y avait plus personne chez Surcouf, par moments … dramatique car je les « subventionne » énormément.

    http://vimeo.com/11479358

    ==================

    Quant aux stress tests, cela n’existait pas auparavant. Nous avions ce qu’on appelle la comptabilité, cela consiste à faire des additions et multiplications, divisions… soustractions. Les 4 opérations suffisent. Il est également possible de faire un audit. Toutes ces expertisent existent, le fait que l’on n’y recours pas montre seulement qu’on veut cacher quelque chose.

    Et je souhaite la disparition de LCL et CIC, que j’ai assez de voir à chaque coin de rue ! j’en ai ras le bol, on ne voit que des banques partout ici à Paris ! C’est de la folie. Ils n’ont pas assimilé la psychologie de base, qu’on m’a enseigné en première année à savoir le comportement de réaction du client : lorsqu’on est trop incité par la publicité, la réaction est le refus. Une véritable bataille de Paris a eu lieu entre ces mastodontes.

    1. Lisztfr,

      La dernière fois que j’ai traversé le Channel pour me ballader du côté d’Edimburgh il y a 4 ans, c’est la première chose qui m’a surpris: le nombre incroyable de fois où j’y ai croisé le mot « mortgage » à toutes les sauces dans les rues en une journée !

    2. ah oui ici en terre de quenelle c’est la même chose, des banques, des banques, des banques.

      parfois il y a une pâtisserie au milieux, ça fait pittoresque.

  9. Les banques européennes ont sur leurs livres 29% de la dette souveraine européenne, W.Münchau souligne, interloqué, que le coefficient de décote appliqué serait de 3 %.., et la dernière volte-face allemande de fin de semaine est que les banques allemandes ne souhaitent pas que la dette souveraine soit examinée ?

    L’affirmation péremptoire de Mme Lagarde ( péremptoire notamment parce que le Crédit Agricole apparait sur de nombreuses ‘listes’ ) ne fait que renforcer les analyses sur la crédibilité de ces tests et renforcer les problèmes des banques, ce matin un analyste de la Rabobank estimait le besoin de recapitalisation à 100 mds et comme je l’avais déjà rapporté, Daniel Gros, jugeait lui le court-termisme des pays de l’Eurozone invraisemblable et estimait, il y a déjà près d’un mois, que les gouvernements, les banques et la BCE nous préparaient un ‘gros cover-up’…, une pathologie désignée par William Black comme ‘control fraud’ aux E-U.

    1. Merci. Super nouvelle. Ca branle dans manche des commissionnaires du capital.
      Après avoir livré les peuples aux marchés pendant des dizaines d’années, au mépris de toute démocratie substantielle, récemment encore avec le Traité de Lisbonne, les « socialistes » d’operette commencent à quitter le navire. C’est vraiment le signe qu’il n’y a plus de vin ni de morue salée…

    2. Charles.
      C’est sous la présidence d’un socialiste, en 1994, qu’on était fait signés les accords AGCS de privatisation de tout service public par un premier ministre alors de droite…

      Certes; la gauche caviar ne me plait pas, mais la « politique » est devenue tellement dérisoire face au pouvoir de l’argent…

      Et toujours mon rappel : méfions-nous, urbi et orbi, de réussir à mettre un populiste fou au-dessus de nos têtes. Là, nous aurions gagner le pompon.
      L’exercice va être particulièrement délicat…

  10. Tout ce cirque n’attirera bientôt plus un seul spectateur …

    Remboursez !! (ah zut, avec quoi ?)

  11. stress test , effectivement on peut douter de leur réel pertinence quand on sait que lehman & brothers avait effectuer un stress test en 2006 qui a aucun moment n’a vu l’étendu des dégâts et surtout le prise de risque des banques.Car effectivement on peut toujours essayer de savoir combien de temps il faudrait à une baignoire pour se vider en cas de fuite, mais le plus important n’est il pas de savoir qu’elle sera la taille de la fuite pluôt?. (Même si a mon avis il faut changer toute la tuyauterie et revoir le système de remplissage ) . http://www.dailyfinance.com/story/investing/lehman-report-the-business-decisions-that-brought-lehman-down/19398397/
    en tout cas moi je ne fais plus confiance dans ces plombiers de l’économie !

    1. Et encore aurait-il fallu leur faire confiance un jour. Car monter patiemment un système de concentration d’argent, ça se remarque, non..??
      Le souci, est que nous avons tous cru que les arbres montaient jusqu’au ciel… (surtout en n’était pas au courant des sommes monstrueuses virtuelles qui étaient crées à partir d’une … imprimante)

      Sans vouloir jeter le bain avec l’eau du bébé, nous pouvons comprendre que les rares qui ont osés dire quelque chose se sont faits museler et il va nous falloir faire le tri entre le mauvais grain et la bonne ivrée.

      Là, il n’y a pas le choix, il va falloir le faire… A moins d’embaucher des Chinois…

    2. @ Méthode
      La classe dirigeante a bien sûr encore des plombiers honnêtes, quoique l’essentiel en CDI ou au chômage.

      Mais le problème, c’est pas les plombiers, mais la compréhension des flux et les outils: faits pour économies nationales et le capitalisme naissant. Ils n’ont rien pour dépasser l’un et l’autre.

      Leurs outils d’une civilisation dépassée optimisent les flux vers le profit privé.
      Ils n’ont rien pour régler le bien-être de tous et durable, indispensable à l’épanouissement de chacun et ses descendants.

  12.  » A en croire Christine Lagarde, l’affaire est dans le sac, puisqu’elle a sans attendre annoncé lors des Rencontres d’Aix-en-Provence que les banques en triomphaient haut la main. »

    Mme la Ministre a beau être très bien payée et coiffée selon moi pour dire que tout va bien, je
    me méfie quand même de son nouvel argumentaire de vente, je ne suis pas né non plus de la dernière pluie, surtout si c’est pour toujours s’alimenter aux mêmes sources d’eau plate et bien filtrés venant d’Aix-en-Provence.

     » Tout portant à croire que les paramètres des tests auront été déterminés en fonction du résultat
    que l’on voulait obtenir à l’arrivée. »

    Dans un programme il est tout-à-fait possible de rajouter d’autres lignes afin de pouvoir mieux
    rendre invisible certaines variables comme ça, ça laisse mieux croire que tout marche mieux sur
    le fond, n’est-ce pas ce que recherche souvent à montrer les politiques, faut assurer !

     » Affronter la vérité est impossible, la cacher également : comment sortir d’une telle scabreuse situation ? »

    Prendre davantage exemple sur l’autruche et espérer que la Météo du ciel leur soit toujours clémente pour mieux faire plus d’affaires sur terre le principal agenda du monde.

     » La pente qu’ils doivent gravir est rude  »

    Moins rude la pente de plus en plus raide lorsqu’il se laissent d’abord porter par les autres, encore plus haute la pyramide des pharaons de l’Egypte.

  13. Terminator ne semble pas mieux s’en sortir en Californie avec ses stress-test sur beaucoup plus de services de la ville, hopitaux, polices, pompiers, éboueurs, personnel soignant, associations tout y passe à la moulinette, massacre à la tronçonneuse, par contre ce qui est bien c’est que le moral des banquiers à Wall Street, à la City et ailleurs remonte en proportion d’une plus grande quantité de gens poussés dans les tourments moraux.

    Sont-ils en train de Damner davantage le monde pour les seules valeurs du marché ?

    1. A vue de nez, Schwarsy devrait péter un câble nerveusement d’ici peu. C’est un acteur mais là, la situation est bien réelle…
      Le premier gouverneur qui envoit l’armée dans les rues a perdu.

    2. @ Yvan

      oui Yvan peut-être bien son meilleur rôle d’exécutant ou de scénariste pour figurer dans l’histoire.

    3. Schwarzenegger a mis provisoirement presque tous ses fonctionnaires (200 000 sur 250 000) au salaire minimum légal (7,25$ l’heure), apparemment non sans résistances (voir le Huff Post). Leur manque à gagner sera restitué… avec le prochain budget.

  14. « Pour un nombre croissant d’entre eux, notamment chez les républicains, les milliers de milliards de dollars de déficit public sont l’origine même du niveau élevé du chômage, et non un expédient temporaire susceptible de le juguler. Le déficit alimenterait le chômage en contribuant au manque de visibilité des entreprises. De plus en plus d’Américains adhèrent à ce point de vue. »
    http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/07/05/l-economie-americaine-n-est-pas-en-etat-de-supporter-la-rigueur_1383448_3234.html#mf_sid=196132867

    Pour les américains, la fin de l’année risque de ressembler à ça :
    « Wake up!
    You can’t remember where it was.
    Had this dream stopped?
    The snake was pale gold
    Glazed & shrunken.
    We were afraid to touch it.
    The sheets were hot dead prisons. »

    The Doors, ‘Wake Up’.

    1. C’est clair, Zébu.
      Les entreprises ont encore plus besoin de l’argent de l’état : prime à l’achat de maison et de voiture…

      C’est vraiment de l’hypocrisie maximale avec socialisation des pertes à tous les étages.
      Onubre citait une perte de confiance dans les obligations du Trésor qui pourrait leur faire « drole »…

    2. « Pour un nombre croissant d’entre eux, notamment chez les républicains, les milliers de milliards de dollars de déficit public sont l’origine même du niveau élevé du chômage, et non un expédient temporaire susceptible de le juguler. Le déficit alimenterait le chômage en contribuant au manque de visibilité des entreprises. De plus en plus d’Américains adhèrent à ce point de vue. »

      Pour notre salut retirons en coulisses certaines variables trop dérengeantes à l’Equation et nous
      en finirons mieux alors par faire porter tout le chapeau aux autres, comme ça on oublie tout et on recommence tout aussi tôt bien machinalement, car de toutes façons ou est encore le choix de civilisation lorsqu’on préfère continuellement marteler les mêmes valeurs aux êtres …

      N’est-ce pas là le tempérament de beaucoup d’hommes d’affaires savoir par exemple mieux sauter sur l’occasion pour se faire plus d’argent et de place partout et peu importe le plus grand coût à payer pour l’humanité car l’essentiel de nos jours n’est-ce pas avant tout le marché que l’homme.

    3. On ne voit plus guère de solution pour empêcher la contagion, effacer la souillure, restaurer la renommée et l’honneur. Dans un tel contexte il n’existe plus de sécurité, l’État n’existe plus.

    4. Domend,
      C’était le but de la manœuvre, tout de même…

      Chose amusante, en tuant sa proie, on se tue soi-même…

    1. Les divisions sont fortes en Allemagne et s’expriment notamment sur le dossier des tests. C’est une des raisons qui expriment la confusion qui continue de régner à leur propos.

      Toute cette problématique est une partie de poker menteur dont les joueurs se disputent à propos des règles à adopter.

  15. Le stress-tests devrait déja porter sur les 1121 banques qui ont empruntées 442 milliards d’euros à la BCE au taux fixe de 1 % .

    Et cela ne sera pas le cas…

  16. Et ce généreux warren buffet continue à faire don de sa fortune, tel qu’il l’avait annoncé.
    Il vient ainsi de faire don de 2 milliards, à la fondation… bill gates.
    Entres amis, on se comprend…

  17.  » L’affaire est mal engagée  »

    Plus l’on recherche à travers des livres, des histoires, des plans, des montages, des mesures, des discours, des coupes, des chiffres, des contes pour enfants, à faire croire et penser plus longtemps l’infaillibilité de son propre système de penser et plus l’histoire semble vouloir davantage montrer la faillibilité de tous les systèmes de penser, capables de faire aussi de grandes erreurs à la suite.

    Des champions bancaires de la finance, du tout marché, de la concurrence mais surtout en fin de compte des géants et des colosses titubants, chancelants aux pieds d’argile.

    Vous autres Banquiers, gens du Marché de la Finance Mondiale, nous savons maintenant que vous êtes faillibles, mortels et pas du tout des Dieux et des Titans …

  18. Excellent résumé de la situation des banques.

    « Affronter la vérité est impossible, la cacher également  »

    Alors, solution « habituelle » : mentir et quantitative easing….

  19. L’Etat n’est plus solvable, il faut de la rigueur, par contre, nous allons truquer des tests pour faire croire que les banques le sont. (une perte de temps, personne n’y croit)
    Comment voulez vous qu’avec une telle perfidie, on arrive a une societe digne de ce nom.
    Les politiques sont des laches, les banquiers des voleurs et le peuple dort.

  20. On peut résumer en une phrase il me semble:
    « Dieu se rit des gens qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes. »

    1. Encore faudrait-il que les « gens » ne confondent pas causes et effets comme aiment à faire ceux qui nous livrent généreusement leur propagande et tant maitrisent le sophisme.

      Un dieu n’a rien à voir là-dedans. La preuve : il est une création humaine.

  21. Bon, il y a tout de même un signe qui me gène, car ça fait désordre :
    Cette entreprise phillantropique qu’est carrefour se désengage de l’Asie.

    Aurais-je louper un épisode de mondialisation ou cela montre quelque chose..???

    1. Sans doute besoin de ‘cash’ : 1 milliards de dollars, c’est toujours bon à prendre … maintenant.
      Après, je ne sais pas s’ils ont fait une bonne ou une mauvaise orientation.
      Auchan par exemple a cessé son partenariat avec l’ONA au Maroc pour les hypermarchés Marjane, les 2 partenaires ne ‘s’entendant’ plus. ONA est une holding, premier groupe privé au Maroc, investissant sur l’agroalimentaire, la distribution, les mines, la finance, etc. etc. etc.
      Piloté en sous-main par le palais royal, qui voyait d’un mauvais oeil le groupe Auchan prendre trop d’importance au Maroc, sur un secteur essentiel (Auchan, c’est la famille Mulliez en Belgique, que vous connaissez bien). Il a préféré que l’ONA pilote ‘pleinement’ les hypermarchés en question : une solution ‘nationale’, en quelque sorte …

      Je ne connais pas la ‘configuration’ du marché de la distribution en asie du sud-est mais elle doit être aussi ‘particulière’ pour Carrefour …
      Car au niveau des actionnaires, beaucoup de ‘familles’, aussi :
      http://fr.transnationale.org/entreprises/carrefour.php

      Des histoires de familles, finalement, le capitalisme …

    2. Ce serait donc une politique ‘Après moi, le déluge », donc…

      Intéressant. Dans le sens de l’action.

  22. Et BP qui recherche toujours plus d’actionnaires aimant fortement la bonne odeur de pétrole sur les plages pour renflouer ses pertes au rythme même d’une plus grande expansion et progression d’or noir dans les flots.

    1. Hhmm… Pas tout à fait.

      Un risque industriel est toujours possible. Et rarement souhaitable. Mais amplifié par la rentabilité.

      Lorsque vous employez des gens conscients des risques et connaissant les risques par professionnels, vous pouvez, comme moi, n’avoir aucun accident sur chantier en 20 ans.
      Par contre : J’ALLAIS SUR LES CHANTIERS.

      La différence est peut-être là : j’ai toujours été chiant. Mais ils le savaient.

  23. Les participants au 6ème Forum Social Européenun qui vient de s’achever à Istambul lancent un appel à des actions coordonnées à l’échelle européenne!

    « Dans un contexte de crise globale et face à l’offensive des gouvernements, de l’UE, et du FMI pour imposer des politiques d’austérité et de régression sociale, les mouvements sociaux réunis au FSE d’Istanbul appellent à agir ensemble en Europe. Face à cette offensive, des mobilisations et des résistances se développent dans toute l’Europe. Il est urgent de construire dans la durée et dans toute l’Europe la convergence des luttes, rassemblant des mouvements sociaux, syndicats, associations et réseaux citoyens. En ce sens, nous appelons à faire du 29 septembre et de la période qui l’entoure, une première étape pour développer des mobilisations partout en Europe.

    Nous devons imposer des politiques alternatives permettant de satisfaire les besoins sociaux et de répondre aux impératifs écologiques.

    Les mouvements sociaux européens appellent à une assemblée Européenne le 23-24 octobre (ou 13-14 novembre) à Paris pour poursuivre les réflexions et réponses a la crise, les mobilisations et la coordination des mouvements et aussi pour faire le bilan du FSE et débattre de son avenir. »

    1. « Nous devons imposer des politiques alternatives ».

      Mais QUI est prêt à faire quoi que ce soit ????

      Pas grand monde sur ce blog en tout cas…………………….

    2. @laurence

      Bien si seulement personne n’a une idée claire de ce qu’il faut faire, d’ailleurs c’est pourquoi je propose le fil d’ariane très limpide, de penser à ce qu’on ne veut pas. vaste sujet.

      – Une monnaie fondée sur l’inégalité ? non (donc il faut fixer les prix)
      – Une compétition internationale ? non (donc il faut être auto suffisant ds un premier temps)
      – Voir ou l’on maintient la propriété privée et où l’on l’abolit,
      Comment gérer les entreprises, parce que en ce moment c’est la dictature, il faut donc les gérer différemment et ceci nécessite réflexion.
      – Exigence de démocratie comment penser un mandat ? doit on garder la démocratie représentative, ou non, par exemple attribuer les charges au sort, ou attribuer des charges lié à des mandats etc… révocabilité des élus ? La tâche de fonder un nouveau monde, dans le détail ce n’est pas simple, puisque TOUT doit être repensé…

      En examinant chaque point de la situation présente, remplacer l’intolérable par quelque chose de plus supportable, c’est une méthode. On ne sort pas une nouvelle civilisation de son chapeau…

    3. @Charles A
      c’est qui, en gros, le forum social européen ?

      A part ça je suis convaincu aussi qu’une action simultanée, structurée et constructive (avec des propositions) dans plusieurs pays européens sur les problèmes financiers serait utile, c’est peut-être même la seule chose utile , (mis à part attendre et voir).
      On revient un peu à l’ONG de la finance proposé par Pascal CANFIN (parlement européen).
      L’argument de la commission européenne comme quoi il n’y pas d’expert valable dans ce domaine en dehors du milieu bancaire au sens strict (argument déjà fallacieux) deviendrait alors publiquement intenable.

      Je reviens à ma question de départ en la complétant, à votre avis, le FSE a t’il la capacité à organiser un tel mouvement de façon un peu plus visible que le sommet d’Istanbul du FSE dont j’entends parler pour la 1° fois sur ce blog?

      Cordialement

  24. Et pendant ce temps, les patrons du CAC 40 se goinfrent de pognon.
    Le président -directeur général de Renault a gagné 7 900 000 euros en 2009.

    1. 8 millions…
      Petit joueur.

      Mais ceci n’est que l’officiel. Et que gagne officiellement le patron de goldman..???

    2. ouah 7.9 millions d’euros , ça fait 878 logans , oui maintenant chez renault on parle en logans. ça fait plus chic!!!!!!!!!

  25. on va demondialisé en douce comme on avait mondialisé en douce
    Il n’est point de bonheur sans liberté, ni de liberté sans courage.Périclès
    la vision et le courage sont deux des pilliers d’EHR
    on n’est pas pret de s’y mettre

  26. Que de temps,d’énergies et d’argent perdus pour nous raconter des sottises en fin de compte.
    Quand,si cela s’avére être encore réaliste, pourront-ils se rendre compte qu’à notre époque ,certes assez récente ,du moins à son niveau planétaire,les Gens ,ceux là qui vivent,qui triment,qui rament,qui ont faim,qui ont peur…sont affranchis et savent parfaitement ,par le biais d’internet essentiellement,que nos situations financiéres,économiques et sociales sont défintivement compromises ?
    Sauf à porter d’urgence l’extrême-onction salvatrice qui consisterait,au lieu de faire de l’à peu près qui se révéle erroné et dire des balivernes,à remettre l’argent équitablement à sa place !!!
    S’ils ne savent plus faire ou plus croire au bras séculier ,qu’ils demandent les avis des Stiglitz,Roubini…Paul Jorion ,Leclerc….

  27. Dans « Le Temps » 3 histoires édifiantes + 1;

    « Bernard Madoff et les brocanteurs »
    http://www.letemps.ch/economie_finance/finance

    ou « Quand la finance redécouvre les vertus du nucléaire »
    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/5b13941a-87ac-11df-ad44-3abdfdd1d5fc/Quand_la_finance_red%C3%A9couvre_les_vertus_du_nucl%C3%A9aire

    ou « Le devoir d’été du banquier suisse »
    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/19a54104-87ac-11df-ad44-3abdfdd1d5fc/Le_devoir_d%C3%A9t%C3%A9_du_banquier_suisse

    alors, Comment ne pas s’émerveiller de
    « L’étrange Monsieur Perelman, génie russe de la mathématique »
    http://www.letemps.ch/Page/Uuid/4b55a9c8-8801-11df-9131-bd2c20791922/L%C3%A9trange_Monsieur_Perelman_g%C3%A9nie_russe_de_la_math%C3%A9matique

  28. Natixis se débarrasse en partie de ses actifs toxiques
    LEMONDE.FR avec AFP | 05.07.10 |

    La banque Natixis, filiale de la BPCE (Banque populaire Caisse d’épargne), s’est débarrassée d’une partie de ses actifs à risques à « une contrepartie bancaire » dont elle n’a pas révélé le nom, selon un communiqué publié lundi. Aucun détail financier n’a été révélé sur cette opération, finalisée au 30 juin, et qui aura « un impact peu significatif sur les résultats du 1er semestre 2010 », publiés le 5 août.

    Grâce à cette cession, la banque « réduit significativement » son profil de risque, et « la volatilité des résultats ». Les actifs cédés n’étaient pas garantis par la BPCE. Selon un porte-parole de la banque, il s’agit d’une « opération très significative, tant en volume qu’en nombre de lignes ». Natixis avait décidé au moment de la crise financière début 2009 de cantonner tous ses actifs à risques dans une structure spéciale, appelée GAPC (pour « gestion active des portefeuilles cantonnés »), gérée par une équipe dédiée, jusqu’à leur extinction. Au moment de la constitution de cette entité, les actifs avaient une valeur de 55 milliards d’euros.

    1. S’il faut faire une analogie historique on parlera plutôt du tardo-médiéval ! Parce qu’à la renaissance tout a déjà changé ! Obama dans le rôle de Philippe le Bel ?

  29. Des milliardaires américains vont céder la moitié de leurs fortunes ….
    On est bien au Moyen-âge ….d’une nouvelle ère !
    Oublions un peu les histoires de soussous et regardons au dessus de nos têtes

  30. « l’usure de la parole des dirigeants s’accentue, au fur et à mesure qu’elle est utilisée pour afficher de fausses certitudes »
    Antidote:
    LA TRANSE DES MOTS (Christophe Tarkos (Editions POL):
    http://vimeo.com/12862850

  31. Bonsoir à tous

    Comme le disait Mobutu Sese Seko
     » Vous autres, européens, vous ne seriez pas si mal si vous n’aviez pas tous vos problèmes ethniques! »
    27 ethnies entassées dans une péninsule de l’eurasie et chacune se croit le chef de la gare de Perpignan, qui comme chacun le sait, depuis Dali, est le centre du monde.
    Comme le disait l’éminent Frédéric Dard: » N’il y a t’il pas là, Monsieur, de quoi se la peindre en vert? »

    Cordiales salutations.

  32. A propos de l’irresponsabilité de l’industrie nucléaire, comme promis, j’ai trouvé, c’est la loi Price-Anderson:
    http://www.sortirdunucleaire.org/index.php?menu=sinformer&sousmenu=revue&page=article&id=527&num=41
    Extrait:
    “Aux Etats-Unis, au milieu des années cinquante, alors que le nucléaire civil commençait à intéresser quelques investisseurs privés aux Etats-Unis, se posa la question de la responsabilité des opérateurs en cas d’accidents. Les compagnies d’assurances refusant de couvrir un risque difficilement chiffrable, le sénateur Clinton Anderson et le député Melvin Price proposèrent au Congrès, dès 1957, une loi de court terme (10 ans) destinée à aider le développement du nucléaire civil naissant en apportant la garantie de l’Etat fédéral en cas d’accident.

    Plus précisément, cette loi plafonnait la responsabilité de l’industrie nucléaire à 560 millions de dollars et limitait la couverture des compagnies d’assurances privées à 100 millions de dollars par réacteur. Plusieurs fois prorogé, l’actuel Price-Anderson Act rehausse ces plafonds à 9,1 milliards de dollars et 200 millions de dollars respectivement. Le coût de la catastrophe de Tchernobyl a été estimé à 360 milliards de dollars pour les seuls pays de Russie, Ukraine et Biélorussie. Le coût d’un accident nucléaire majeur aux Etats-Unis est évalué entre 500 et 600 milliards de dollars selon la situation géographique du réacteur qui serait en cause.

    Compte tenu du plafond de 9,1 milliards de dollars, on peut dire que l’industrie nucléaire américaine n’est responsable que de 2% des coûts potentiels d’un accident majeur dû à son activité ! Les autres 98% seraient payés par le contribuable, via le Trésor fédéral. Autant dire qu’on est loin du principe “pollueur-payeur” de la Conférence de Rio (1992). Une étude a estimé que le Price-Anderson Act est l’équivalent d’une subvention publique annuelle de 3,4 milliards de dollars de frais d’assurances évités à l’industrie nucléaire américaine.”

  33. analyse impeecable, comme toujours!
    Seulement, tant que la monnaie ne circule pas mais s’accumule seulement, je ne vois aucune possibilité d’un quelconque rééquilibrage!

  34. ça me rappelle le titanic cette histoire ou comment un bateau soit disant insubmersible a coulé . Le constructeur et les ingénieurs nous avait prétendu test à l’appui que ce bateau ne pouvait pas couler grâce à ces compartiments étanches qui devait permettre au bateau de garder sa flotabilité. Mais il a bien coulé je crois , alors ils peuvent bien nous sortir tous leurs tests , nous jouer leur musique douce sur le pont du bateau , nous faire croire que le commandant est bien à la barre et que tout va bien . Mais à moins d’être aveugle tous les compartiments sont sous l’eau et il serait temps de sortir les radeaux de sauvetage. Les femmes et les enfants d’abord !!!!

  35. « Quel pays important ne dit rien à propos des stress test alors qu’il a toujours quelque chose à dire sur tout? La France. Selon le Crédit Suiisse il pourrait être l’un des pays le plus touchés en cas de crise financière grave, étant donné que ses banques ont des ratios de capital assez bas, surtout la SocGen et le Crédit Agricole »

    http://www.cotizalia.com/perlas-kike-vazquez/

  36. Selon Reuters, le CEBS (Committee of European Bank Supervisors) devrait rendre public demain mercredi depuis Londres la méthodologie finalement décidée pour les stress tests. Avec pour objectif de les crédibiliser auprès des vieux singes à qui ont n’apprend pas à faire des grimaces.

    Il se confirme que le choix des banques Allemandes qui feront l’objet de tests n’est pas encore arrêté, empêchant la publication d’une liste qui devrait comporter une centaine de noms. Des banques britanniques, suédoises et danoises y figureront, malgré que ces pays n’appartiennent pas à la zone euro.

    Les représentants de nombreux pays, dont des Français, des Britanniques, des Allemands, des Néerlandais et des Espagnols, ont déjà exprimé leur certitude que leurs banques passeraient haut la main les tests, détruisant par avance les tentatives du CEBS de combattre le scepticisme ambiant à propos de la qualité de leurs résultats.

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